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[Dossier #6] Bordeaux INP : Cap sur l'international

« Voilà 30 ans qu’Erasmus bouscule l’Europe. 30 ans qu’il lui donne un visage souriant. 30 ans d’échanges, de connaissances et de destins européens partagés. 30 ans que ce programme, devenu Erasmus + (2014-2020), incarne le succès de la coopération entre les États et les peuples d’Europe. »

A cette occasion, Bordeaux INP met le cap sur l'international : zoom sur la mobilité étudiante et questions-réponses avec Claire Le Hénaff, Déléguée aux affaires internationales de Bordeaux INP. 

Mobilité étudiante à Bordeaux INP

Le programme ERASMUS, rebaptisé « ERASMUS + » en 2014, fête cette année ses 30 ans. Véritable success story européenne, ce programme a permis à plus de 3 millions d’étudiant-e-s de partir à l’étranger dans le cadre de leurs études. Pour l’anecdote, on dit aussi de lui qu’il a permis la naissance d’une génération « 100% européenne » avec près d’1 million de bébés-Erasmus, issus de couples binationaux. 

Un programme plébiscité par les étudiants français : avec les Espagnols, ils sont les plus nombreux à partir chaque année. A Bordeaux INP, en 2015-2016, près de 120 étudiants ont effectué leur mobilité dans le cadre de ce programme.

Zoom sur la mobilité des étudiant-e-s de Bordeaux INP

Si elle n’est pas obligatoire dans chacune des écoles, la mobilité internationale des étudiant-e-s est vivement recommandée et s’intègre dans le cursus d’ingénieur comme un élément essentiel dans la formation. Elle s’applique aux formations initiales ainsi qu’aux formations en apprentissage.

En séjour académique ou en stage, les possibilités de mobilité sont nombreuses pour les étudiants de Bordeaux INP. Les services des relations internationales se mobilisent pour nouer des partenariats diversifiés avec des établissements et entreprises étrangères prestigieux afin d’offrir aux élèves un portefeuille varié d’expériences de qualité.

Avec plus de 130 partenariats sur les 5 continents, Bordeaux INP a pour ambition de donner à tout-e-s ses étudiant-e-s l’opportunité de s’ouvrir au monde tout en acquérant de nouvelles méthodes de travail.

« Mon dernier semestre d’échange à l’Université de Californie, et mon projet de fin d’études dans une start-up à Palo Alto ont été un tremplin pour mon début de carrière à l’étranger. J’ai pu décrocher mon premier emploi au cœur de la Silicon Valley ! » Jérémie

Aujourd’hui, 80% des étudiant-e-s de Bordeaux INP choisissent d’effectuer un séjour à l’étranger que ce soit pour enrichir leur CV, découvrir une nouvelle culture, acquérir de nouvelles compétences et développer leur capacité d’adaptation à des environnements et problématiques multiculturels.…

Pourquoi la mobilité international prend-elle une place de plus en plus importante au cours de la formation d'ingénieurs ?

Depuis toujours, la mobilité internationale prend une place importante dans le cursus des étudiants en école d’ingénieurs. Lorsque l’on regarde les chiffres de la mobilité étudiante au niveau national, les élèves-ingénieurs représentent une grande partie de la mobilité sortante. C’est un phénomène historique qui est surtout lié à la place allouée à la formation en entreprise dans le cursus d’ingénieur. Plusieurs stages sont requis, et il est fréquent que les élèves choisissent l’étranger pour les réaliser. L’aptitude des élèves-ingénieurs à maitriser l’anglais et parfois d’autres langues facilite leur décision de tenter l’expérience. A Bordeaux INP, la mobilité s’effectue majoritairement via les stages.

Au travers de leur politique de relations internationales, les établissements de formation d’ingénieurs s’attachent à répondre au mieux aux attentes de la CTI. Elles se traduisent tant sur le nombre de partants que sur la durée des séjours à l’international. Aujourd’hui l’’objectif est d’atteindre 100% d’étudiants ayant effectué un séjour à l’étranger, d’une durée d’au moins 6 mois.

Enfin, en ce qui concerne les bénéfices que nos étudiants retirent de leur mobilité, ils sont nombreux. ll y a beaucoup de questionnement quand au réel impact sur l’insertion professionnelle, mais une récente étude de l’Agence ERASMUS publiée en mai 2016 montre une insertion plus rapide, des emplois stables et mieux rémunérés. Les élèves retirent également de l’expérience une réelle prise de conscience de la réalité économique et notamment de la mondialisation. C’est d’autant plus le cas qu’ils sont nombreux à intégrer des filiales de grands groupes à l’étranger. Et au niveau personnel, ils développent une plus grande confiance en eux, une forte autonomie, et une très bonne capacité d’adaptation.

Claire Le Hénaff, Déléguée aux affaires internationales

Et la mobilité entrante dans tout ça ?

Bordeaux INP offre aux étudiants internationaux une formation scientifique et technique de haut niveau, associée à une recherche d’excellence, au cœur d’une ville et d’une région dynamiques.

L’établissement compte près de 12% d’étudiants étrangers. Attirés par la qualité des formations proposées et l’idée de vivre en France et plus particulièrement à Bordeaux, ils viennent de tous horizons : 75,2% d’Afrique, 10% d’Asie, 7,4% d’Amérique, 7,4% d’Europe.

Bordeaux INP compte près de 12% d’étudiants étrangers.
Pourquoi choisissent-ils Bordeaux INP ? Que retirent-ils de leur expérience ? 

 

En général, les étudiants étrangers connaissent la ville de Bordeaux avant tout. Soit parce que certains de leurs camarades ont déjà bénéficié d’un échange ici, soit parce que nos étudiants ont très bien joué leur rôle d’ambassadeur. La ville a un fort rayonnement international, notamment grâce à tous les récents classements qui l’ont propulsée sur le devant de la scène. Pour les services des Relations Internationales qui établissent les partenariats, la ville ainsi que l’excellence des activités de recherche sur le campus sont de véritables atouts dans les discussions menées avec des partenaires.

Nous avons mis en place la Summer School de Bordeaux INP pour faire connaître l’établissement auprès de nos partenaires et inviter les étudiants à obtenir un avant goût de ce que propose l’établissement en terme de formation, de recherche et de transfert, mais aussi de l’environnement dans lequel il évolue (tourisme, économie, innovation).

De leur séjour, ils retirent les bénéfices classiques d’un séjour à l’étranger : la connaissance d’une nouvelle langue, une forte autonomie, la découverte d’une nouvelle culture… Mais la France, et Bordeaux INP plus particulièrement, leur permettent également de découvrir de nouvelles méthodes de travail et d’enseignement : ils s’adaptent à un système éducatif très différent car il comporte un nombre d’heures en face à face avec les enseignants beaucoup plus élevé qu’ailleurs.

Nous avons également de très bons retours sur la ville de Bordeaux et sa région. Les étudiants sont ravis de vivre ici et de pouvoir aller facilement partout en France et en Europe depuis Bordeaux. 

Claire Le Hénaff, Déléguée aux affaires internationales

Bordeaux INP : acteur majeur dans des réseaux internationaux

Pour accentuer son rayonnement et contribuer au développement de la formation et de la recherche à l’international, Bordeaux INP est investi dans de nombreux réseaux et programmes internationaux tant au niveau de la Formation, que de la Recherche et du Transfert de technologie. 

Chaque année, Bordeaux INP reçoit également des professeurs étrangers, invités à nous faire partager leur expérience. Venant de tous horizons (Belgique, Canada, Grèce, USA, Tunisie, Singapour…), ils collaborent à des projets de recherche ou de formation et animent conférences et séminaires. C’est notamment le cas de Susan Hubbard, Directrice du département "Earth and Environmental Sciences" du Laboratoire de Berkeley : «  Ce qui m’a beaucoup intéressée, c’est de découvrir Bordeaux et sa région bien sûr, mais également d’en apprendre plus sur les organismes de recherche et de formation en France : comment ils s’organisent, comment sont définis les sujets de recherche, comment fonctionnent les collaborations… C’est important de comprendre tout cela pour ensuite pouvoir imaginer de nouvelles collaborations, développer de nouvelles idées, prendre de nouvelles directions et faire en sorte que ça bouge. »

Comment Bordeaux INP s’inscrit dans cette ouverture à l’international ? 

Les actions à l’international sont structurées au sein de Bordeaux INP ainsi que dans chaque école. Aujourd’hui, l’action des RI se concentre sur des établissements partenaires ciblés : Laval (Canada), RMIT (Australie), POSTECH (Corée du Sud), UCL (USA), UFPR (Brésil), FIUBA (Argentine), Valence (Espagne), Hyderabad (Inde), Sfax (Tunisie).

De manière générale, Bordeaux INP fait partie des grands consortia pour la mobilité internationale qui relient les établissements d’enseignements supérieurs dans le monde et favorisent les mobilités. C’est le cas par exemple de l’EIAE (European Association for International Education) ou de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) dont nous sommes membres depuis le mois de décembre 2016. De plus, nous nous attachons à rester proche des acteurs locaux (Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole) afin de bénéficier de leur force et des relations qu’ils ont pu développer avec d’autres territoires. Nous nous appuyons également sur une politique de site et notamment sur l’IdEx qui participe à la promotion de nos actions.

Bordeaux INP s’inscrit également dans des programmes internationaux, tant au niveau des enseignements que de la recherche. Cela lui permet de développer sa visibilité et sa notoriété.

A titre d’exemple, nous nous investissons pleinement dans les programmes FITEC, programmes bilatéraux de coopération entre établissements d’enseignement supérieur français et sud-américains. Cette année ont d’ailleurs été ouverts des projets ARFITEC (Argentine) et MEXFITEC (Mexique), qui s’ajoutent aux accords FITEC déjà développés avec le Brésil notamment. La grande nouveauté, c’est un projet ARFITEC en électronique, construit en collaboration avec les 3 autres établissements du Groupe INP*.

L’ouverture à l’international est également une question d’attractivité. Elle nécessite de pouvoir proposer aux étudiants étrangers des formations partiellement ou entièrement en anglais. Sur ce point, beaucoup de progrès ont déjà été réalisés : le syllabus compte de plus en plus d’enseignements en anglais et on compte 5 Masters of Science, 3 à l’ENSCBP - Bordeaux INP et 2 à l’ENSEIRB-MATMECA - Bordeaux INP (programmes d’une année complètement réalisés en langue anglaise).

L’attractivité passe également par la construction de doubles-diplômes, qui sont l’un des objectifs de l’établissement. Ils représentent  une véritable plus-value pour les étudiants étrangers qui recevront un diplôme français et celui de leur pays à l’issue de leur cursus. Le dernier en date a notamment été signé avec l’Université fédérale du Paraná (UFPR) au Brésil.

Au niveau de la recherche, il existe plusieurs types d’appels d’offres internationaux : ITN, H2020, Projets ANR internationaux, auxquels répondent nos enseignants-chercheurs et, de fait, contribuent à faire connaître Bordeaux INP et ses écoles. L’établissement est également inscrit dans des réseaux internationaux, comme les projets AQeau (Aquitaine Québec Eau) et INAQ (Institut de Nutrition Aquitaine Québec), et impliqué dans 6 laboratoires internationaux associés (LIA). 

Claire Le Hénaff, Déléguée aux affaires internationales

*Groupe INP, 1er réseau d’écoles publiques d’ingénieurs en France, qui diplôme un ingénieur sur 7.

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